Il s’agit d’un manuel médical et statistique.
Le DSM a été créé dans le but d’unifier le diagnostic des troubles psychiatriques. les professionnels de la santé sont censés utiliser les critères diagnostics du DSM afin de déterminer si leurs patients sont atteints ou non d’un trouble de santé mentale. Pour vous le procurer, cliquez-ici
La première version du DSM a été publiée en 1952. Le manuel a ensuite été actualisé pour refléter l’évolution des connaissances des troubles psychiatriques. Le DSM a énormément changé depuis sa première publication. Au fil de temps, il y a eu 5 DSM publiés :
- DSM-I, publié en 1952 et contenant 60 diagnostics.
- DSM-II, publié en 1968 et recensant 145 troubles de maladie mentale.
- DSM-III, publié en 1980, avec une version révisée publiée en 1987. La version révisée identifiait 292 diagnostics.
- DSM-IV, publié en 1994 et contenant 410 troubles psychiatriques. Une version révisée de ce DSM, le DSM-IV-TR a été publié en 2000.
- DSM-V, publié en mai 2013, qui est aujourd’hui la version utilisée par les professionnels de la santé.
La version la plus récente du DSM décrit des centaines de troubles mentaux répartis dans plus de 20 catégories comme les troubles dépressifs, les troubles anxieux, les dysfonctions sexuelles, les troubles dissociatifs et les troubles neurodéveloppementaux.
La version 5 du DSM a fait naitre une controverse importante au sein de la communauté de scientifiques et de professionnels s’intéressant à la thématique de l’autisme car elle abandonne les anciennes sous catégories, au profit d’un unique spectre avec une qualification de l’intensité des troubles . Le syndrome d’Asperger disparait, ce qui a entrainé de vives critiques de la part de cette communauté (dont l’identité trouvait sa source dans l’ancienne catégorisation), mais aussi de la part des psychiatres et psychologues spécialisés.
On ne parle plus de triade autistique mais de dyade autistique et abandonne la dénomination en vigueur dans le DSM-4 et la CIM-10, les Troubles Envahissants du Développement (TED) disparaissent au profit des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA).
Dans le DSM-5, les TSA regroupent l’ensemble des diagnostics précédents suivants : les troubles autistiques, le syndrome d’Asperger, les troubles désintégratifs de l’enfance et les troubles envahissants du développement non spécifiés ou autre TES. Le syndrome de Rett disparait de cette catégorie.
Le diagnostic précise trois niveaux de sévérité de l’autisme :
Niveau 1 : nécessite un soutien
Communication sociale : sans soutien en place, déficits au niveau de la communication sociale provoquant des déficiences notables. Difficulté à initier des interactions sociales, exemples clairs de réponse atypique ou échec aux ouvertures sociales des autres. Semblance d’un intérêt diminué pour les interactions sociales.
Comportements répétitifs et restreints : inflexibilité du comportement, interférence significative avec le fonctionnement dans un ou plusieurs contextes. Difficulté de commutation entre les activités. Problèmes d’organisation et de planification entravant l’indépendance.
Niveau 2 : nécessite un soutien important
Communication sociale : déficits marqués au niveau des compétences de communication sociale verbales et non verbales. Atteintes sociales apparentes, même avec supports en place. Initiation limitée des interactions sociales, avec réponses réduites ou anormales aux ouvertures sociales des autres.
Comportements répétitifs et restreints : Inflexibilité du comportement, difficultés à s’adapter au changement. D’autres comportements restreints / répétitifs assez fréquents pour être évidents à l’observateur occasionnel et interférer avec le fonctionnement dans plusieurs contextes. Mise au point ou l’action détresse et / ou des difficultés à changer.
Niveau 3 : nécessite un soutien très important
Communication sociale : de graves déficits au niveau des compétences de communication sociale verbale et non verbale, provoquant des déficiences graves dans le fonctionnement. Initiation très limitée des interactions sociales et une réponse minimale aux avances sociales des autres.
Comportements répétitifs et restreints : manque de souplesse des comportements, difficulté extrême à faire face au changement ou d’autres comportements restreints / répétitifs interférant nettement avec le fonctionnement dans tous les domaines et grande détresse / difficulté à changer d’orientation ou d’action
